La tradition, ça a du bon, tant que ça ne nécessite pas de ramasser des aiguilles sur le tapis… Tel est, semble-t-il, l’opinion d’une majorité de foyers américains, puisque depuis les années 2000 la part du sapin en plastique atteint 60% du marché de l’arbre de Noël outre-Atlantique. En France, le sapin naturel (le sapin de Nordmann ou l'épicéa par exemple) résiste bien face à ce tsunami de PVC, mais environ un arbre de Noël sur cinq vendus est tout de même un « faux » ! Pour ceux qui sont passés au sapin artificiel, plus d’aiguilles à ramasser et adieu la ruée annuelle dans les jardineries et hypermarchés pour dénicher LE sapin idéal : le sapin de Noël en plastique se conserve bien entendu d’une année sur l’autre, même s’il ne faut pas non plus négliger son usure (en France, il est remplacé tous les trois ans en moyenne).
Le choix d’un sapin artificiel est donc économique, puisqu’un modèle de base coûte un peu moins cher qu’un véritable sapin de Nordmann, avec un prix moyen constaté de 24 € en France. Il faut alors prévoir de la place pour l’entreposer pendant l’année, mais certains modèles sont dotés de branches repliables pour limiter l’espace nécessaire à son rangement.
L’impact environnemental très discutable du sapin en plastique
Son absence d’odeur (sinon artificielle elle aussi) et son aspect plus ou moins « toc » font du sapin de Noël artificiel un repoussoir pour les adeptes d’un minimum d’authenticité. A quoi bon s’amuser à faire pénétrer un arbre dans son intérieur, si celui-ci est un faux ? On ne tranchera pas ici cette question qui relève presque de la philosophie, mais on reconnaîtra que le sapin artificiel est une option obligatoire pour les allergiques aux conifères (tout existe en matière d’allergie) !
En revanche, l’argument écologique qui avance que l’arbre en plastique épargne les forêts ne tient pas, puisque les sapins naturels sont précisément plantés en vue d’être commercialisés pour Noël. Notons par ailleurs que la quasi-totalité des arbres artificiels sont produits en Asie, d’où un bilan carbone problématique, et sont fabriqués à partir de matières plastiques pas renouvelables ni biodégradables du tout.
Quitte à opter pour l’artificiel, pourquoi ne pas l’assumer à fond en choisissant un arbre de couleur fantaisiste, ou bien un modèle « design » en acier voire en plumes (comme les premiers sapins artificiels allemands, au 19e siècle) pour en faire un objet de déco fun et insolite. Ou profiter de ses possibilités technologiques : certains sapins artificiels sont pré-décorés ou incluent un système d’éclairage intégré, parfois grâce aux fibres optiques. Il existerait même des modèles avec haut-parleurs et lecteur MP3. Vive le progrès.
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