Quoi de neuf sur la planète champagne ?
Pas grand-chose. On ne change pas une équipe qui gagne. Les grands noms continuent à dicter leur loi. Bulles fines, aristocratie de saveurs, prix proportionnels au marketing en usage et au jeu de l'offre et de la demande. Stabilisation de la valeur rosée. Difficile de trouver de bonnes surprises en dessous d'une trentaine voire d'une quarantaine d'euros ?
Pas si sûr. Pour comprendre, il faut cerner la spécificité de l'appellation. Comme en vins d'Alsace, il y a pléthore de producteurs, récoltants, assembleurs, manipulateurs qui travaillent de petits territoires parfois inférieurs à cinq hectares. Leurs produits peuvent être excellents mais leur réseau de distribution sera forcément à l'écart des grandes surfaces : vente au domaine ou purement locale, comités d'entreprises, petits réseaux divers et variés, salons indépendants... N'hésitez pas à goûter ces outsiders qui peuvent vous surprendre très agréablement à prix forcément moindres.
Petit mémento à l'usage du néophyte
On sert principalement le champagne à l'apéritif ou au dessert. Les plus nantis peuvent le servir également lors d'un repas poisson, voire avec certaines volailles.
- Le champagne se boit frais mais pas glacé. Jeune à 5° dans un seau à glaçon, millésimé ou plus ancien à 10° pour noter les subtilités qui seraient anesthésiées à température moindre.
- Le champagne est traditionnellement et généralement un assemblage de cépages et de millésimes différents. Ceci permet de garantir un maximum de cohérence dans la signature de la maison. Comprendre que le goût ne varie jamais énormément. C'est ce que recherche le consommateur.
- Un champagne millésimé est plus rare et signifie que l'année a semblé assez intéressante au vigneron pour ne pas « rectifier » avec des années précédentes et ainsi harmoniser le goût général pour retrouver sa signature habituelle. Ceci implique qu'un champagne millésimé est forcément atypique et surprenant par rapport à sa gamme traditionnelle.
Lire les étiquettes
Soyez curieux. Observez l'étiquette de votre bouteille de champagne ou sa collerette. Vous découvrirez (en tout petit) des lettres qui vous permettront d'identifier quelques petits secrets bien cachés.
CM : coopérative de manipulation, en clair, vin provenant d'une coopérative.
MA : marque d'acheteur
ND : négociant-distributeur
NM : négociant-manipulant, appartenant à l'Institut des grandes marques de Champagne ou à l'institut des négociants en vins de champagne
R : récoltant, vendant ses raisins à une coopérative
RC : récoltant coopérateur manipulant
RM : récoltant manipulant, champagne vinifié et commercialisé par un vigneron, avec ou sans l'aide d'une coopérative.
SR : société des récoltants, réunion de vignerons.
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