Depuis l’époque païenne, le gui tient une place centrale dans la culture populaire et se retrouve présent dans de nombreuses légendes. Sa verdeur persistante au cœur des mois les plus froids et sa longévité en font un symbole de la continuité de la vie en plein hiver et même de l’immortalité : les druides celtes l’ont adopté comme plante sacrée, qui servait aussi bien à guérir les maladies, immuniser contre les sortilèges et les poisons, assurer la fertilité, etc.
Gage d’amour et de santé
Chez certains peuples, comme en Scandinavie, les combattants ennemis qui se rencontraient sous le gui devaient même déposer les armes et respecter une trêve. A notre époque, le baiser sous le gui est resté un signe d’amitié, d’amour, de soutien… Les couples qui s’embrassent sous le gui seraient promis à un mariage dans l’année ! Cette coutume est aussi un gage de santé, de longue vie, de bonheur, de fertilité, de bonne entente dans le couple. Les effets supposés du gui chez les druides trouvent ainsi leur traduction contemporaine, malgré la promotion du houx par l’Eglise en remplacement de cette plante emblématique de la culture païenne.
Au gui l’an neuf
L’habitude d’accrocher du gui à l’entrée du foyer ou autour du cou provient des celtes. L’expression celte o ghel an heu, «que le blé germe», est devenue «au gui l’an neuf» pour se souhaiter la bonne année. Des «kissing ball», boules de gui expressément destinés au baiser, ont été observés en Angleterre dès le 18e siècle. La coutume du baiser sous le gui est aujourd’hui plus spécialement liée aux fêtes de fin d’année : on peut accrocher le gui pour le Nouvel An, ou pour toute la durée des fêtes. Certains décrochent une baie à chaque baiser, la boule restant ainsi en place jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de gui. Le baiser sous le gui reste en tout cas une bien poétique manière de se souhaiter une bonne année et une bonne santé !